Les conséquences des adblockers sur la publicité digitale
Si les adblockers ont bouleversé l’industrie du numérique il y a quelques années, les choses s’équilibrent désormais peu à peu. À l’heure où la publicité digitale représente près de la moitié des investissements de ce marché, quelles sont les conséquences en 2019/2020 de l’utilisation des adblockers sur les stratégies digitales ? Les bloqueurs de publicités sont en effet désormais largement utilisés par les internautes, soucieux de la qualité de leur expérience sur la toile. Mais alors comment les marques et les éditeurs peuvent-ils prendre en compte ce nouveau paramètre pour optimiser leurs actions webmarketing ?
Qu’est-ce qu’un bloqueur de publicités ?
Un adblocker, ou bloqueur de publicités, est une solution digitale permettant aux internautes d’empêcher l’affichage de publicités sur les sites internet qu’ils visitent. En règle générale, un adblocker se présente sous la forme d’une extension à installer sur le navigateur web utilisé.
Ces logiciels font ainsi une analyse du code source de chaque page visitée pour identifier et supprimer les contenus publicitaires. Ils ont vu le jour au moment où les publicités ont littéralement commencé à proliférer sur la toile, au détriment de la qualité de navigation des internautes.
Résultat, environ un Français sur trois est désormais équipé d’un bloqueur de publicités, le plus connu étant bien entendu AdBlock. La tranche des 18-24 ans semble être la plus sensible à ce phénomène. 45 % d’entre eux ont en effet recours à un adblocker lorsqu’ils se connectent à Internet.
Ces logiciels ont donc permis de rétablir un certain équilibre et de limiter la diffusion des publicités invasives. Les annonceurs ont par conséquent du intégrer ce nouveau paramètre dans leurs stratégies publicitaires. Pour autant, malgré une image écornée, les internautes français semblent conscients des enjeux de la publicité digitale.
Les Français et les adblockers
Le fait de bloquer les publicités sur le web remet fondamentalement en cause le modèle économique des différents acteurs digitaux. En effet, les revenus générés par ces annonces permettent à de nombreux sites web de produire et de diffuser des contenus en ligne gratuitement.
Les internautes français semblent plutôt concernés par cette problématique de monétisation, mais dans la limite de l’acceptable. En effet, selon une enquête menée par Eyeo, la société éditrice d’AdBlock Plus, près de 60 % des internautes préféreraient filtrer les publicités plutôt que de les masquer complètement. Ils sont tout autant à se déclarer prêts à désactiver leur bloqueur s’ils visitent un site proposant un faible nombre de publicités. Tout est finalement une question de compromis.
Ces résultats montrent bien que le cœur du problème n’est pas la publicité en soi, mais bel et bien la manière dont les sites web la diffuse, très souvent au détriment de l’expérience utilisateur. En d’autres termes, un internaute acceptera de voir quelques publicités pertinentes sur un site dont il apprécie le contenu dans la mesure où c’est ce qui lui permet d’en profiter gratuitement. En revanche, il activera son adblocker s’il consulte une page inondée d’annonces publicitaires en tous genres, voire arrêtera de visiter ce site.
Les éditeurs de bloqueurs l’ont d’ailleurs bien compris en offrant désormais la possibilité aux internautes de filtrer les publicités rencontrées. Plus flexibles, ces logiciels prennent donc aujourd’hui en considération les problématiques des internautes, capables de contrôler ce qu’ils acceptent de voir, et des sites web, contraints de diffuser de la publicité pour financer leurs activités. Cela aboutit à un modèle plus juste et plus équilibré.
La publicité digitale de demain
La part des digital natives dans les internautes sera naturellement de plus en plus importante. Ces nouvelles générations, nées avec Internet, ont ainsi une parfaite connaissance de l’écosystème digital. Ces utilisateurs accepteront par conséquent plus facilement de faire des compromis en termes de publicités pour accéder à des contenus de qualité.
En revanche, ils fuiront les sites web ne tenant pas compte de leurs préférences et de la confidentialité qu’ils exigent. Autrement dit, les éditeurs ont dès aujourd’hui tout intérêt à proposer à leurs visiteurs des publicités pertinentes et moins invasives.
Avec des publicités peu envahissantes, les internautes seront moins enclins à vouloir les bloquer et c’est le système dans son ensemble qui pourra fonctionner de manière harmonieuse. La publicité digitale a par conséquent encore de beaux jours devant elle, seulement si les éditeurs font le choix de prendre en compte les attentes des consommateurs.
Si les adblockers ont bouleversé l’industrie du numérique il y a quelques années, les choses s’équilibrent désormais peu à peu. Loin des premières versions qui masquaient l’ensemble des publicités, les bloqueurs permettent à l’heure actuelle de filtrer les annonces. Les internautes sont donc maîtres de leur navigation et conscients que la gratuité des contenus qu’ils consultent est directement liée à l’affichage des publicités.
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